BASA
206 ACADÉMIE S. ANSELME veul~nt qu'il ne s'engage pas en mille matières qu'il compromet 'en se compromettant; ils le supplient de rendre l'initiative et la solution de ces questions à qui, les connaissant mieux, a intérêt à les bien ré– soudre. A leurs yeux, c'est lui donner plus de faci– lité et de liberté pour se livrer à la défense des très graves intérêts qui lui sont commis ». L'Etat ne devrait intervenir que dans les ser– vices où les intérêts nationaux sont en jeu, tels que l'armée, la marine, la police intérieure, la défense des frontières, les rapports avec les autres Etats, la législation générale, les impôts. Mais le centralisa– teur prétend tout niveler, établir partout une terne uniformité, introduire en Piémont, en Lomhardie, le charabia de Naples et ·supprimer les idiomes locaux, que les siècles ont consacrés, sans tenir compte des nécessités et des aptitudes particulières à chaque peuple. Remarquons quels graves inconvénients a apportés en Italie cette uniformité de la législation pour des éléments si différents de race et pour des régions absolument disparates par la situation. Pour– quoi ces problèmes de la Basse-italie, depuis si long– temps sur le tapis, ont-ils · été sans solution et se dressent-ils maintenant pour donner pas mal martel en tête à nos modernes gouvernants ? A qui la faute au non plus déplorable de cette situation ? Au régime centralisateur qui a comprimé l'Italie depuis son unité. Comment dès lors peuvent-elles substituer des coutumes traditionnelles, des situations locales, des caractères ethniques, œuvre non pas des caprices des hommes, mais de la nature et des siècles ?
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