BASA
208 ACADÉMIE S. ANSELME sont plus facilement étudiées, discutées avec plus d 'intérêt, de dévouement et de profondeu r, par suite plus tôt expédiées. Pourquoi les républiques de Ve– nise, de Gênes et maintes autres régions italiennes ont-elles connu des prospérités après lesquelles nous soupirons en vain? C'est qu'elles se gouver.naient d'elles-mêmes. Dans un autre ordre d'idée, les centralisateurs démagogues parlent avec un acharnement inlassable de la nationalisation des productions pour les sous– trairè, disent-ils, aux tendances des égoïsmes privés et les faire dépendre exclùsivement de l'Etat. Croient– ils par ce moyen pouvoir obtenir pour l'industrie des résultats, sinon meilleurs, au moins égaux aux ré– sultats obtenus par l'industrie privée , organisée dans un but social? Bernique ! On se trompe du tout au tout. L'entreprise privée se trouve en face de cette dure alternative ou de réussir dans l'industrie qu'elle exerce ou d'en payer personnellement l'insuccès et les erreurs par la banqueroute, et c'est cela , qui en aiguillonne sans répit l'activité et l'initiative. Au contraire le collectivisme qui dirige une agence ou, si vous voulez, une administration pour le compte et au nom de l'Etat, ne paye jamais de sa personne et n'a aucune stimulation qui le solli– cite à sortir de son inertie. Ses erreurs, s'il les com– met, seront payées non pas par lui, mais par les ·contribuables au moyen d'impôts plus écrasants ou par les consommateurs au moyen d'un renchérisse– ment des produits. Là, comme ailleurs, il faut abso– lument la responsabilité personnelle! L'ouvrier doit
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