BASA
ACADÉMIE S . ANSELME 209 être responsable de son travail, le chef d'équipe des ouvriers placés sous sa dépendance, le chef de grou– pe de son groupe, le chef de section de sa section, l'inspecteur général de l'usine fout entière. C'est de cette manière que l'on pe-ut obtenir le plus grand rendement possible. Mais il va de soi que dans l'in– dustrie nationalisée aucun ne peut prendre la moin– dre responsabilité parce que tout dépend d'une bu– reaucratie lente, compliquée, confuse, qui au lieu d'augmenter la production, la désorganise ! La pro– priété privée est un prolongement de la personnalité humaine ; la morale utilitaire, qui en est le substra– tu m ethnique, est le ressort de tout progrès écono– mique. Nous voyons par là combien la centralisation est à reprouver. N'avons-nous pas assez touché du doigt les mé– faits -du régime centralisateur? N'avons-nous pas vu l'Etat libéral, ensuite fasciste, s'emparer de tout? Direction du culte, magistrature, organisaticn sociale, administration régionale et communale, conscription, éducation, finances, tout était dans sa main, pendant que le peuple manquait de tout. Dans la société, pour défendre ses droits, pour lutter contre la faim, pour secourir son semblable, pour vendre ses den– rées ou les utiliser, il fallait se soumettre à l'Etat, tout lui consigner. Dans la province, dans la com– mune, dans sa propre propriété, pour b~tir une mai– rie, pour construire une maison d'éducation, de bien– faisance, pour édifier une église, creuser un ru d'ir– rigation publique, pour ouvrir une route, établir une passerelle, pour aller dormir dans la tombe de ses
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