BASA

ÀCADJ\:Mrn S. ANSELME n nous parle aussi des diverses formes qu'elles affectaient. De Til– lier dans son original nous fournit aussi force détails à ce sujet. Les membres présents écoutent ensuite avec une attention soutenue les intéressantes notices que Mgr Boson leur fournit sur deux chartes appartenantes à la Collégiale de St Ours et datées, la première, de l'an 1280, et la deuxième de l'an 1302, 11 avril, écrite à Chivasso. Celle de 1280 est un testament d'un ex·religieux de Saint– Ours, Vuillencus, qui laissa ce monastère on ne sait comment ·et fut nommé, en 1279, prévôt de Verrès après Boson. Dans ce do– cument, il professe son attachement filial et sa reconnaissance in– défectible an .monastère de St Ours, où il a passé les plus belles années de sa vie et puisé l'éducation religieuse « m pie matris uberibus et in pascuis nberrimis ». Ne _possédant pas de biens immeubles, « il veut, il statue, il ordonne que ses livres, ses manuscrits, qu'il considère comme de précieux trésors, soient laissés à là Maison et à l'Eglise de St– Ours. Ces ouvrages consistent en des volumes de jurisprudence : 1° decretales correcte cum intc gro apparatu et novis et novissimis constitutionibus, les uns in cartis haedinis et les autres vraisemblablement en parchemin de qualité inférieure; en– suite 2° en des traités de théologie, contenant aussi des sentences philosophiques, d'originaux de saints, des commenlaires de Pères poztr l'Ancien et le Nouveau Testament; en une margarite co· piosae ad inveniendas materias in iure canonico et civili; enfin 3°: deztx livres qui lui sont particulièrement précieux: a J quidam alius liber qui dicitur dissilius (auteur du livre) et incipit spiritu magno et h) alius de vera pœnitentia qui incipit pœniteas cito. Celui ci, imprimé à Delft (Hollande) en 1494, se trouve maintenant à la bibliothèque du Grand Sémi– naire d'Aoste. Cet incunable est peut être unique au monde. Le moine demande enfin qu'on l'inhume dans le monastère de St-Ours où « melius cubabunt ossa mea ». Ce testament nous révèle que les monastères de St-Gilles et de St·Ours étaient, à l'instar de tant de monastères du Moyen Age, des asiles de prières, des écoles de sainteté, des foyers de

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