BASA

ACADÉMIE S. ANSELME Sous un extérieur froid, son esprit était vif e.t péné– trant, ayant une tendance marquée à la simplification. Son intelligence était positive, lumineuse et formée par les disciplines classiques traditionnelles de notre pays. Dans tout ce qu'il disait, il se dégageait une parfaite clarté. Ce religieux exemplaire, qui paraissait si réservé, n'était ni un timide ni un hésitant, cherchant toujours les chemins rectilignes. Sa volonté savait s'affirmer et se déclarer. Il était d'une ténacité qui n'hésitait pas à poursuivre les tâ– ches les plus difficiles et les plus délicates: Nul ne pou– vait oublier la parfaite courtoisie, la distinction et l'inal– térable nécessité du Père Alliod. Il avait l'intelligence des Ayassins, mais non pas leurs saillies d'esprit. En 1914, il a publié dans un italien coulant et châtié: c 1 paramenti sacri. Loro uso » et traduit de l'allemand « Storia e simbolismo ». Il connaissait parfaitement la lan– gue française mais son style n'avait rien d'imagé. 2. Chan. Bordet Jean Ferdinand, curé-archiprêtre d'Antey, né d'une famille très religieuse à Pontbozet le 10 juillet 1863, prêtre en 1889, ensuite vicaire à Fontai– nemore, Issime St-Jacques, Gignod, curé d'Antey, enfin archiprêtre du district de Valtournanche, chan. hon. de la Collégiale de St.Ours. Malingre et souffreteux dès ses jeu– nes années, il voulut quand même gravir les marches de l'autel, braver les fatigues du ministère, et en dépit des maladies nombreuses il franchit les quatre-vigts ans. Esprit très pratique, M. Bordet compris l'importance des œuvres sociales préconisées par l'immortel Léon XIII On peut dire que sa vie tout entière fut un magnifique exemple de dévouement et d'activité inlassable, et totale– ment consacrée au progrès spirituel et temporel de la pa– roisse. La complète reconstruction de la cure, la fondation d'une caisse rurale, d'une coopérative de consommation, d'un asile, la création de laiteries dans les villages, les améliorations au rural ciu bénéfice, l'installation de la lq-