BASA
ACADÉMIE S. ANSELME colonies du Vorarlberg et même de Bavière où il n'y a pas, bien entendu, d'îlots linguistiques à propre– ment parler, puisque ces régions, jadis rhéto-roman– ches, sont de toute façon germanisées (il s'agit donc . désormais d'îlots alémaniques en domaine bavarois); mais aussi, à l'ouest du Gothard, la chaîne des Al– pes valaisannes ou pennines. Là, il semble bien que les Alémanes ne soient pas arrivés en conquérai:its, mais presque en invités; à titre de sujets de nobles et de cloîtres situés au nord des Alpes : et qui, par contrat, les envoyèrent, ou leur permirent de s'établir, dans leurs domaines du sud des Alpes ou dans des régions alors inhabi– tées ou non cultivées. Le château de Graines, dans la vallée de Challant, dépendait alors de !'Abbaye de S. Maurice d' Agaune, fondée en 5 16 en souvenir du massacre de la légion thébaine. Celle-ci le céda en 12 18, avec la vallée de Gressoney, dépendant du même Mandement, aux comtes de Challant. Il est donc loisible d'admettre que les évêques de Sion eux aussi, alors alémaniques, aient envoyé des serfs et des vassaux également alémaniques au delà des Alpes. On sait d'ailleurs que les hauts pâturages d'Ayas, notamment, ont dépendu pendant un temps des terres ecclésiastiques de Zermatt (un document de 1 2 80 parle de l' « Ecclesia de Praborna » ). Selon une autre théorie, compatible d'ailleurs avec la première, les Alémanes seuls pratiquaient l'élevage de la chèvre, possible seulement sur les terrains , escarpés et infertiles. Ils auraient donc dé– bordé facilement les cols jusqu'à l'endroit où ils ren-
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