BASA

ACADÉMIE S. ANSELME thèse, qui d'ailleurs ne s'excluent nullement l'une l'autre. Dans ce dernier cas, les Alémanes venus de l'est et ceux venus de l'ouest se seraient pour ainsi dire rencontrés soit à Gressoney, soit à Alagna. Il ne faut pas oublier, d'autre part, que le Monte-Moro a largement précédé le Simplon comme lieu de pas– sage entre la vallée du Rhône et celle de la Toce: c'était un col extrêmement fréquenté au moyen âge, et jusqu'au quinzième siècle en tout cas, on se ren– dait du Valais à Milan presque exclusivement par là. S'il _faut retenir l'hypothèse du Théodule, com– ment se fait-il, d'autre part, que le passage des Alé– manes n'ait laissé aucune trace dans la haute Val– tournanche? Faut-il admettre qu'ayant trouvé même la conque du Breuil déjà habitée, les Valaisans aient d'emblée « tiré à gauche » par le col des Cîmes blanches, en peuplant d'abord le haut val d'Ayas, et en tout cas St-Jacques - Fiéry - Résy, puis, peut-être une génération plus tard, par la Bettolina, la Betta– forca ou le Pinter, la haute vallée du Lys, en fon– dant tout d'abord, selon 1a coutume alémanique, des fermes isolées les unes des autres, à Staffe!, Betta, " '? Ors1a, etc .. Quels que soient les doutes que l'on peut émet– tre sur une communication directe entre St-Jacques et Zermatt par un sentier recouvert ultérieurement par le glacier du Breithorn, la germanisation mo– mentanée du haut val d'Ayas semble attestée: a) par la dépendance des hauts pâturages par rapport à l'église de Zermatt (voir plus haut) ; b) par le nom de < St-Jacques des Alle-

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