BASA
ACADÉMIE S. ANSELME la région comprise entre la cabane Gandegg et celle du Théodule : sans doute n'y avait-il alors qu'un très court trajet à effectuer sur la neige. 2) Il se pose ensuite la question de la date de cette germanisation. Le simple fait que jusqu'à la fin du douzième siècle Zermatt n'ait pas encore été germanisé, semble parler en faveur de l'hypothèse du passage par le Monte Moro, si vraiment Gresso– ney a parlé allemand dès avant le treizième siècle. Du moins n'a-t-il pas pu, dans ce cas, être pe~plé par des gens de Zermatt qui non seulement, au cours des générations, auraient dû s'établir d'abord, ou du moins passer, dans la Valtournanche et le val d'Ayas, en territoire de langue romane, maù qui eux-mêmes ne parlaient pas l'allemand. Il reste évidemment l'hypothèse de Valentin Curta selon laquelle les Gres– sonards sont venus du Loetschental (ou de toute autre vallée antérieurement germanisée), par contrat, et cas échéant par sauf-conduit à travers des terri– toires de langue romane. Nous avons parlé tout à l'heure de la germa– nisation du haut Valais par les Alémanes et noté que, comme c'est naturel, les vallées latérales du sud l'ont été bien après la vallée du Rhône. Or il est certain, ici, qu'il y a eu une différence d'époque dans la germanisation de ces vallées latérales elles– mêmes, et cela allant de l'est vers l'ouest. Au fur et à mesure en effet qu'ils pénétraient plus avant sur les deux rives du Rhône, les Alémanes ont dû lancer des « pointes » dans les vallées latérales, de sorte que la vallée de Saas a été certainement ger"
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