BASA
AéAm\:Mrn s. ANSELME récemment, le doct. Karl Martin, grand spécialiste de Gressoney, pense que Borna, à son tour, a pu être une traduction de Lochmatt ou Loomatt (= pâ· turage du trou), nom qui existe d'ailleurs également dans les · environs de Gressoney. Il est évident que c'est l'inverse, car il est impossible qu'à Zermatt l'allemand ait précédé le français : c'est exactement le contraire qui s'est passé. Le haut du village s'appelle encore Lochniatt, qui est la traduction très exacte de Praborgne. Quant à Zermatt, ou Zur Matt, il signifie, on le sait, « au pâturage » (le premier hameau de la vallée de l' Anza au dessus de Macugnaga, Pecetto, s'appelle en alle– mand Zertannen, c'est-à-dire « aux Sapins » ). Quant au passage des gens de Zermatt par Tourtemagne, bien qu'ultérieur à celui du col d'Hé– rens, il a eu lieu aussi à une époque où la vallée de Tourtemagne était encore de langue romane. 3) Enfin, si les Gressonards, comme aussi les gens d'Alagna, etc., sont venus dans le Piémont à travers Zermatt encore roman, en provenance de vallées antérieurement germanisées comme le Loets– chental, ce phénomène devrait être alors expliqué par les noms de famille, du moins les anciens noms. Or on se heurte ici au fait qu'à Gressoney tout au moins, les noms de famille ne sont apparemment ni valaisans, ni même suisses, soit qu'ils soient restés allemands, soit qu'ils aient été francisés. Il n'y a pas ou plus en Suisse, du moins à ma connaissance, de Welf, de Thumiger, de Necher ou de Knobel: seul le nom de Bieler peut être d'origine suisse. Or à
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