BASA

ACADÉMIE S. ANSELME Macugnaga, par exemple, comme aussi dans le val Formazza, il en va tout autrement. On y trouve des Anthamatten, des Burgener, des lm Seng, des Zur– briggen, qui sont des noms typiques de la vallée de Saas, et, dans le val F ormazza, des noms de la val– lée de Conches (Goms). De plus, dans le val For– mazza et à Macugnaga, les gens ne parlent, outre l'italien, que le schwyzerdütsch, tandis qu'à Gresso– ney la population, qui semble beaucoup plus c1:1ltivée, connaît .l'allemand littéraire, et l'on a vu plus haut qu'elle cultive les relations avec l'Allemagne autant sinon ·plus qu'avec la Suisse. On sait aussi que dans toutes les autres régions piémontaises l'allemand se perd beaucoup plus rapidement qu'à Gressoney où il est cultivé avec amour par les familles locales, et où il fut protégé - notamment, par la reine-mère Marguerite qui y avait sa résidence d'été - même après la suppression de la dernière école allemande, en 19 I 5, du fait de la guerre avec l'Allemagne. J'ai exposé brièvement ailleurs, dans Curieux, l'histoire de l'école et de l'église de langue alle– mande à Gressoney, et je n'y reviendrai pas, sinon pour rappeler que d'une part l'italianisation, ici, a été amenée au moins autant par le tourisme que par le fascisme (tant les hôteliers que leurs hôtes, en val– lée d'Aoste, viennent d'ailleurs, car le Valdôtain est agriculteur et non pas hôtelier) et d'a~ tre part que l'italianisation , à première vue, aurait dû progresser plus vite dans la vallée du Lys que dans le reste de la vallée d'Aoste, pour la double raison que cette vallée est directement adjacente, à l'est et au sud,

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