BASA
4 ACADkMJE S. ANSELMÉ Notre Société ne peut plus vivre des cotisations de ses mem– bres vu qu'elles sont par trop insignifiantes, et pourtant l'argent est le nerf de la guerre, même pour les inoffensives publications littéraires et scientifiques. Le Conseil de la Vallée, dq,ns son patriotisme éclairé, a par– faitement compris que cette institution essentiellement, foncièrement valdôtaine, est la serre où se sont toujours réfugiées Les grandes âmes qui portent en elles l'inviolable amour du terroir ·et ont gardé le culte de nos traditions ancestrales et de nos caractères ethniques; et qu'elle a fourni, à travers ses 94 ans d'existence, un travail non insignifiant en recueillant les matériàux d'une valeur inestimable et en produisant des œuvres ·qui alimentent La flamme du patriotisme régionaliste. Aussi, est·ce grâce aux généreuses subventions du Conseil de la Vallée que les trois derniers Bulletins ont pu paraître. Il fallait bien qu'à cette séance Mgr le Président Boson exprimât, au nom de tous les membres, la plus vive gratitude poztr cette patriotique munificence aux trois Conseillers présents de la Vallét>. Après ces préliminaires, Mgr le Président nous fourni:t des notices assez détaillées sur un des plus anciens livres liturgiques du diocèse d'Aoste. Il s'agit d'un Evangéliaire de S. Ours, lequel, d'après sa giaphie, remonterait à la fin du XI.me ou au com– mencement du XII.me siècle. Ce manuscrit, tracé sur parchemin, contient 245 pages de 23 lignes et mesure cm. 31 X 19. On y admire les magnifiques caractères de l'époque carolingienne. Mgr Boson tient à nous faire remarquer que ce précieux Evangéliaire ne peut être postérieur au XII.me siècle comme sem– ble nous l'indiquer la notation ou la gamme sans lignes du l.er chap. de l'Evangile S. Mathieu. Les notes musicales avec les quatre lignes n'ont commencé qu'avec ce grand réformateur de la musique sacrée, Gui d'Arezzo, mort en 1050. Au commencement de ce manuscrit nous lisons le prologue de S. Jérôme aux quatre Evangiles, ensuite le prologue du même docteur tel que nous l'avons dans la Vulgate Clémentine, hormis quelques variantes. Avant chaqùe Evangile, il y a le prologue monarchien. Qi;e signifie ce "qualificatif ? Il nous rappelle, nous
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