BASA

ÀCADtMIE S. ANSELME ayant reconquis son autonomie, elle est désormais maîtresse de ses écoles et qu'ainsi, contrairement à Alagna, Macugnaga et Formazza où l'allemand sem– ble condamné, il va être appelé à une nouvelle vie dans la vallée du Lys . Restent enfin les discussions relatives à l'origine même du nom de Gressoney, soit qu'on veuille voir dans la terminaison le mot allemand « Ei » ( œuf), ce qui semble démenti par les nombreux noms ter– minés en ey dans toute la région franco-provençale et dûs à la transformation phonétique de la termi– naison latine acum (dans le nord de la France il devient y : Meilhac, Meillet, Meilly), soit, chose plus plausible, qu'il s'agisse d'un « champ de cresson » (Kressen-Au) ; or les rives du Lys, ici, sont maré– cageuses, et le cresson aime les marécages. Mais même dans ce cas, on ne voit pas très bien, philo– logiquement, comment Kressenau aurait dérivé en Grischeney, car cette transformation de au en ei, sauf erreur, n'a lieu nulle part en Suisse allemande. Enfin la forme latine Graxinetum, qui a précédé Gressonetum, fait plutôt penser au mot celtique craig (rocher), qui nous a donné Greines, les Alpes grées, etc. Dans ce cas, le village aurait eu un nom latin, puis roman, avant sa désinence allemande, ce qui montrerait qu'en arrivant dans la vallée, les Alé– rnanes auraient trouvé Gressoney déjà habité : rien ne prouve, en effet, que ce soient eux qui l'ont fon– dé. Notons encore à ce sujet que, comme la plupart des noms de lieux et surtout de famille de l'endroit, Gressoney représente une forme francisée. Et notons

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