BASA
74 Aé:AD:i.\:MIE S. ANSÈLMÉ communications modernes, les Gressonards remon– taient encore la vallée, tandis que les lssimains la descendaient. Les Gressonards, d'autre part, choi– sissent de préférence leurs épouses à Alagna et ré– ciproquement (il y a par exemple des David dans les deux localités), tandis qu'il n'y a pratiquement pas de mélange, dit-on, entre Issime et Gressoney, bien que certains noms comme Laurent, Linty, etc., . soient ~ommuns aux trois villages. A tous égards enfin, le langage des Issimains apparaît aux Gresso– nards comme étranger. Et en effet - et c'est par là que nous termi– nerons - les deux dialectes diffèrent considérable· ment, alors même qu'il ne saurait être question, du moins à notre humble avis, d'une origine autre que suisse allemande dans les deux cas. Tout au plus peut-on penser que l'établissement de ces colonies alémaniques a eu lieu à deux époques très diffé– rentes, bien que là encore il semble bien étrange que des Valaisans venus à leur tour de contrées diffé– rentes aient choisi, peut-ê tre à plusieurs siècles d'in– tervalle, une seule et même vallée au sud des Alpes .' L'Issimain, m'écrit le doct. Karl Martin, doit être antéri eur sur les lieux d'au moins un demi-siècle au Gressonard. Tandis que ces derniers appellent la commune voisine Issime, les Issimains eux-mêmes l'appellent Eichi'me. De même, ils disent « weiss » là où les Gressonards disent wiss, « Eis,i::h » (glace) au lieu d'Isch, « Wein ,, comme dans l'allemand, au lieu de Wi; et le doct. Martin d'émettre l'hypothèse que les Issimains seraient venus de l'est, d'une région
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