BASA

80 .AcAm\:MIE s. ANSELMÈ les mêmes que dans ce dialecte suisse haut aléma– nique que l'on appelle I.e Walserisch (Valaisan). Un examen détaillé des passages ci-dessus nous fera voir encore des particularités caractéristiques communes que l'on ne trouve pas dans d'autres dia– lectes alémaniques. Pour la prononciation, c'est la manière très douce d'articuler le son ch, la sonorité sombre du a long tendant vers o, la prononciation du s final et intérieur comme sch. Pour les mots, ce sont, dans les passages cités, le démonstratif dùe, dùi, diz, qui dans les autres dialectes alémaniques a la forme da, dù, das, puis l'adverbe conjonctif : antwege qui est dans les autres: vowege, et encore le verbe : chi'eme, qui est : cho dans les autres et même dans le Valaisan moderne. Tout à fait carac– téri~tiques sont aussi les formes de flexion avec des terminaisons à voyelle sonore, p. e. : toaga, andero, elliu, et encore l'accord de l'adjectif après le verbe être : · er seid hurtigz'. Il y a donc une ressemblance frappante entre le dialecte haut valaisan et celui d'lssime, de sorte que nous pouvons affirmer, avec Bohnenberger, le linguiste allemand, que le dialecte d'Issime est une branche du haut alémanique, du Walserisch, branche que E. Steiner, dans son étude des dialectes suisses nomme Südwalserisch (Valaisan m~ridional). ÜTTO HASSLER, Prof.

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