BASA

ACADÉMIE S. ANSELME 5 dit Mgr Boson, l'hérésie de la secte de ce nom, laquelle pour conserver l'unité de Dieu, soutenait que Notre Seigneur n'était qu'un homme doué d'une puissance divine spéciale et pouvait de ce fait être appelé Fils de Dieu au sens large. Dans ces prologues, Marc est appelé Evangelista Dei et Petri in baptismate filius, ecc. ; S. Luc, Syrus natione, antio– chenus, arte medicus, discipulus apostolorum..... et nous y consta– tons que œ dernier - St. Luc - ne fut pas marié et mourut en Bithynie, âgé de 84 ans. Nous y trouvons aussi des notices sur St. Jean l'Evangéliste telles qu'elles nous les connaissons déjà. Le prologue monarchicn d'environ une page et précédant cha– que évangile, est suivi d'une division détaillée de la matière con– tenue dans chaque Evangile. Le texte des Evangiles n'offre que des différences insignifiantes avec le texte de la Vulgate, par ex. : Absconso pour abscondito, Obed pour obeth. Les dernières pages de l'Evangéliaire donne une répartition des versets de l'Evangile qu'on devait lire à plusieurs fêtes. On doit noter que le Dimanche des Rameaux n'y apparaît pus encore et qu'il est remplacé par le Dimanche de la Passion. Mais la récitation ou le chant de la Passion était déjà en usage. * * * SuiMnt l'ordre du jour, Mgr Stevenin captive notre attention par un rapport sur le système électoral dans notre Vallée. Il nous apprend tout d'abord que les collèges électoraux, si nous remon– tons jusqu'en 1860, n'étaient pas chez nous constitués tels qu'ils le sont de nos jours. A cette époque, à la veille de la cession de la Savoie et de Nice à la France, nous avions trois · Collèges po– litiques: Donnas-Verrès, ()uart-Gignod, Aoste-Morgex. Pas beau · coup de partis descendaient alors dans l'arène, deux seulement : les libéraux assez encroûtés d'anticléricalisme et les conservateurs assez favorables à la religion de nos pères. ùn candidat contraire aux intérêts Valdôtains, l'ingénieur Sommeiller, fut combattu avec acharnement par les électeurs d'Aoste, lesquels ne pouvaient lui pardonner d'avoir soutenu la cause du percement du Fréjus. Déjà de ce temps, on parlait du