BASA

En souvenir de l'abbé Henry 1870-1947 Il n'y a même pas un siècle que tous les 4.000 é– taient encore vierges et nous voilà réduits à nous dis– puter des voies nouvelles les unes à quelques mètJI'·es de distance des autres. Ainsi rêvons-nous volonti.ers à un monde ou à un continent où nous aurions une vallée en– tière à découvrir, une vallée inconnue aux alpinistes, habitée par de braves paysans, riche en gibier et plus riche ·encore en pic.> et glaciers. Lorsque l'abbé Henry fut nommé curé de Valpel– line en 1903 (il avait 33 ans), il n'avait pas besoin de rêver: les montagnes de sa paroisse et de celles avoisi– nantes de Ollomont et de Bionaz étaj.ent encore à dé– couvrir. Ce jeune curé avait devant lui non une mais deux vallées à faire connaître (Bionaz et Ollomont), deux vallées remplies de vallons, de tOII'rents, de forêts, de chamois, hérissées de cimes aiguës aux sommets couverts de ·glace et de neige. Mais qui était ce curé si soucieux d'aller « .en haut par les montagnes» simplement pour Je plaisir? Notre abbé était né en 1870 à Courmayeur. Son pè– re, Gratien, était guide et des meilleurs. En 1865, il a– vait réussi, .quelques jours après Wymper, l'ascension des