BASA

ÀCÀD~MIE SAiNT ANSELME Ce cull'é de montagne était 1liil esprit universel et moderne et, dans sa bonhomie, il était l'expression vi· vante du véritaible esprit chrétien. A l'entrée de sa mai– son paroissiale, ü avait fait écrire, au-dessus d'une pe~n­ ture de St-Antoine, entourée de figures d'hommes et de tous les animaux domestiques : << Laudate Dominum de terra bestiae et universa 1pecora. Nous te supplions, ô Seigneur, par l'intercession de St-Antoine, ton serviteur, de protéger tous les animaux domestiques et de les pré· server et guérir de toute maladie ». Il y avait autour de ·l'abbé Henry une auréole èe franciscanisme. Tout était simple chez lui, tout était pur, tout était humble et bon, tout était naturel. St– l<'Œ'ançois rc::naissait en lui en s'adaptant au milieu, aux coutumes et à l'esprit du ·pays. Le secret de .l'abbé Henry était la simplicité : tout était reporté chez lui à l'hum– ble terre, .à la mesure de l ' homme. Nous pouvons diviser sa vi.e ·en deux parties: celie du vicaire et celle du curé. Vicaire, il fut transféré d'une paroisse à l'autre. Ce fut une occasion de faire presque toutes les ascensions classiques. En 1893, avec deux jc::unes prêtres valdôtains il célébrait pour la pre– mière fois une Messe SUŒ' le Mont-Blanc. Avec l'abbé Chanoux, le genevois Correvon, le fran– çais Perrier de la BâtJhie, l'italien Vaccari et bien d'au– trns sa-.'auts botanistes, il CŒ'ée le fameux jardin alpestre du Yetii St-Bernard qui prendra le nom de « Chanousia ». A Plan-Gorret sur Courmayeur il crée encore un jrur din botanique qui sera baptisé « Jardin Henry ». Ses moments de loisiŒ' sont tous pour la haute mor1- tagne. Il la comprend comme les modernes. Voici ce qu'il nous dit de retour du Mont Cervin (1895) dans un pas– sage qu'on dirait tiré de Mummery: « Voyage-t-on pour la gloire? Je ne pense pas ... Pourquoi donc alol['s? Pour

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