BASA

XVIII ÀCADÉMIE SAINT ANSÉLME parti pris, a fait une longue dissertation pour démontrer qu'ils étaient de race ligurienne. M. le chan. Orsières se rapproche de cette thèse lorsqu'il dit : « les Salasses, peuple aborigène de ce pays, sont originaires des Taurisciens ou Tauriniens, qui faisaient partie des Liguriens. Sous ce dernier nom on comprenait tous les peuples situés entre l'Apennin et les Alpes depuis le nord. C'est· à-dire depuis les Alpes Pennines, Lépontiennes, Rhétiques et Nori– ques jusqu'à la mer Méditerranée (Durandi). Les Salasses prirent ce nom de celui de leur tribu, dès qu'ils furent établis sur les Alpes. ]'ai dit qu'ils étaient originaires des Tauriniens qui faisaient eux mêmes partie des Liguriens. Or ceux– ci, d'après leur primitive position topographique, dérivent sûrement des Ombres, puisque entre les Alpes, le Pô et la Méditerranée, l'histoire ne fait mention d'aucun autre peuple antérieur aux Om– bres. Déterminer donc l'origine des Ombres, ce serait déterminer la souche premiére des Liguriens et par conséquent des Salasses... Pline dit (lib. 3 C. 14 J que les Ombres étaient regardés comme les plus anciens de l'Italie.... Les Ombres appartenaient - c'est toujours Orsières qui parle - à la grande famille des Celtes peuples originaires de la Scythie, qui les premiers allèrent s'éta– blir au nord de l'Europe d'où ils se répandirent dans le midi... ». Dans une note, il ajoute: « On a connu sous le nom de Celtes et Gaulois les premiers habitants de l'Europe, antérieurs aux an– ciennes émigrations des Grecs ». Les assertions de M. Orsières, comme vous le voyez, sauvent la chèvre et le chou. Pline et Caton font aussi les Salasses originaires des Taurisciens. Pline dit que Caton l'ancien dans « les Origines» s'exprime dans ce sens: « Le– pontii et Salassi Tauriscae gentis idem Cato arbitratur » (Pline, Hist. Nat. Ill, 24). Barocelli de son côté nous apprend que « des historiens contemporains (Païs et ]ullian) attribuent aux Salasses une origine ligure, tout en admettant qu'ils aient subi des infil– trations et des superpositions gauloises » . Le même Barocelli ajou– te: « Les Salasses, comme toutes les populations gauloises, ont eu leurs monnaies locales. On en connaît jusqu'ici cinq exemplai– res en or, que l'on a trouvés en différents endroits de la Vallée,

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