BASA

X.X: ACADtMIE SAINT ANSELME M. Pellouchoud nous dit que le prototype de ces pièces Sa– lasses est le staÛre et nous fait remarquer l'identité de toutes les pièces en or et l'absence d'inscription dans les revers variés. Ces monnaies sont légèrement concaves, coulées et non frappées. D'après Longperrier, les lettres qu'on y lit signifieraient les noms des roi– telets ou chefs, les types, l'apparat du lavage ; les triangles ou équilatères qui occupent la moitié du champ et sont partagés par des lignes parallèles au périmètre, représenteraient, toujours d'après le savant numismate, la plante d'une mine. Strabon nous assure que les Salasses lavaient réellement l'or et avaient des mines d'or et que la Doire, Duria, servait pour le lavage. M. Pellouchoud nous renseigne que ces mines d'or étaient à Do· lonne, à Formazza etc. Quelques-uns, nous dit-il, crurent que, Hannibal ayant passé par un de nos cols, ces monnaies étaient Carthaginoises ou puniques. Mais il n'en est rien. Ces monnaies sont Salasses, conclut le ropporteur, quoiqu'on en ait trouvé de semblables dans le Valais, à Genève, à Berne, comme aussi dans la Vallée du Rhône. Après cette dissertation, très goûtée surtout par ceux qui s'adonnent à l'étude de la numismatique, le Secrétaire soussigné donne lecture d'un magnifique travail où M. le Comte Charles d'Entrèves, empêché de se rendre à la séance, nous fait des des– .criptions splendides et du meilleur romantisme de trois ruines ro– mantiques: celles du Château de Cly, d'Ussel et de Montjovet qui ont une importance architectonique et historique et sont remar– quables aussi par les lieux où ils sont juchés. Ils gardent toute leur majesté formidable et font rêver, par leurs ruines toujours imposantes, au temps de notre brillante noblesse, aux chants des trouvères et des troubadours, aux mirifiques histoires dont ces pierres furent les témoins. Il n'est pas rare au Moyen âge de voir les nobles Seigneurs placer leurs enfants en éducation dans des monastères. Parfois ceux-ci embrassaient la vie religieuse. On sait que Pierre, fils d'Ebal, Seigneur d'Ussel, entra à l'âge de neuf ans dans le monastère de