BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME XXI S. Michel de la Clusq,, qu'il y revêtit même l'habit de novice et le porta pendant neuf ans, sans faire profession religieuse. Il re– courut au S. Siège pour être délié de toute obligation de régula– rité. Le Pape, après les enquêtes voulues, déclara que le suppliant n'était pas tenu à l'observance de la règle de S. Benoît. Le no– vice Pierre rentra dans la vie séculière et plus tard étant Cosei– gneur d'Ussel et de St Marcel il eut à répondre de certains délits commis dans le mandement de Cly. Il paraît aussi qu'un autre Pierre de Challant, Seigneur de Cly, commettait des écarts blâmables, tout en conservant l'esprit de foi, et qu'il se comportait mal vis-à-vis de ses sujets et qu'il fut accusé dP, certains méfaits assez graves. Le Comte de Savoie prononça la déchéance de sa Seigneurie et la confiscation de ses biens au pro.fit de la Couronne. Plus tard, Amédée VII lui oc– troya en échange la Seigneurie de Châtel-S. Denis dans le canton de Fribourg. Vers la même époque, le Château de Montjovet où avait ré– sidé et était mort le saint é\!êque Boniface de Challant, devint un palais de prison pour l'évêque de Verceil, Jean Fieschi. Les Biellais, ses sujets temporels, ne pouvant plus supporter son des– potisme, ourdirent une conjuration contre lui et l'appréhendèrent au corps dans son château de Bielle et le renfermèrent dans la tour. lblet de Challant interposa sa médiation mtre l'évêque et ses sujets, mais en vain. En attendant la décision du Souverain Pontife, il transporta le malheureux détenu dans le Château de Montjovet pour le soustraire aux tentati\!es plusieurs fois répétées par les parents de l'évêque, de connivence avec une compagnie de gênais, de le déliv1er, lblet s'engagea avec serment de le garder en ôtage jusqu'à la décision pontificale et nomma gouverneur de Bielle son cousin Amédée de Challant. Il donna ses propres fils en ôtage pour garantie de ses engagements. Le prélat fut dans ce manoir entouré de tous les égards dûs à sa dignité. Il trouva le moyen de s'évader au mois de mars 1378. Il fut repris et recon– duit dans la même forteresse. Le Pape, informé de cette captivité, en\!oya à Bielle un délégué, qui vint aussi en Vallée d'Aoste.