BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME XXV 1200 etc. La plupart de ces documents sont tout en français. Depuis 1500, le parchemin n'est plus en usage. Les inscriptions des plus anciennes chartes ont une graphie spéciale. Mgr Boson nous renseigne qu'il y a encore de nombreux do– cuments assez importants aux Archives de l'Éùêché, du Tribunal, du Grand-Séminaire, de la Collégiale de S. Ours, des Châteaux de St-Christophe, de Châtillon, documents qui nous donnent une idée assez précise de la vie intellectuelle du Moyen-âg e. ll y a aussi le grand cartulaire de la Cathédrale, de la Collégiale. Malheureusement les pillages, les vandalismes, les incendies, les invasions, les incuries ont détruit, emporté, laissé emporter une foule considérable de documents surtout des Archives · des Trois Etats, du Conseil des Commis, de S. Bénin, de la Tour du Bail– liage, de la Cathédrale, des Couvents de S. François à Aoste et à la région des Capuciri s, du monastère de la Visitation, des Dames de Lorraine, des Châteaux. Un missel gréco-valdôtain et un très ancien missel d' Avise ont disparu. Toutes ces disparitions rewettables de documents précieux forit qu'aujourd'hui nombre d'historiens s'évertu ent en vain à faire jaillir quelque rayon de lumière des ténèbres qui entourent les événements, les épisodes des personnages illustres, qui, dans les temps où l'on travaillait beaucoup et sans jactance et sans trop de bagous, laissèrent l'empreinte de leurs talents, de leur génie, de leur vaillance, de leur activité dans des monuments et des œuvres de tout genre que la postérité voudrait consacrer à l'immortalité. L'institution d'une école de paléographie ouverte depuis 110- veml>re 1949 et tenue par Mgr Boson est utile au premier chef aux historiens qui veulent reproduire avec fidélité les vicissitudes, les idées, les sentiments, les œuvres littéraires et scientifiques. les fast es des hommes qui nous ont transmis les noms que nous por– tons et dont la destinée a préparé la nôtre. La reproduction des documents qui nous restent encore du XI.me , XII.me , X/Il.me, XIV.me et XV.me siècles servira à restaurer la véritable histoire, celle que quelqu'un a fait consister à « bien flairer les sources, bien savoir et bien raconter ».
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