BASA
XXVIII ACADÉMIE SAINT ANSELME intitulé à André Jourdain..., mais Guillotin ne peut détacher son nom de son invention. Cette sorte d'ingratitude n'a pas été la pire. Nous l'avons dit : l'inscription Asile Prince Amédée avait l'impardonnable tort d'être gravée en langue française. Oh le scandale! Oh l'infâmie ! Il fallait la substituer par une autre en langue italienne. Aucune loi, aucun décret n'autorisait l'autorité fasciste à le faire, ensuite l'asile était propriété de l'él!êque, qui l'avait .fondé de ses propres deniers. Peu importe ! tout était permis à ce caporal, à ce cabotin métamorphosé en un cocher titanique du destin. Préfets, questeurs, podestats, tout fut mis en œuvre pour ef facer cette inoffensive inscription. Enquêtes, circulaires, lettres, menaces, rien ne fut épargné pour faire disparaître cette maudite, cette exécrable langue française du linteau de l'asile et cela en dépit des art. 62, 172 etc. qui permettaient l'usage du français en Vallée d'Aoste. Une lettre du Proviseur aux études, Renda, enjoignait, le 7 janvier 1929, l'effacement de cette inscription. Le Président de l'asile était sommé de faire exécuter cet ordre draconien. Une cir– culaire du 15 février 1925 fixe au 20 mars la substitution de cette inscription. L'autorité scolaire se retire en bon ordre. M. le Sénateur nous donne connaissance des lettres du 20 fé– vrier, 29 février, 24 avril 1929 réitérant ces ineptes ukases, d'une lettre de la préfecture (4 juin 1929) recourant au ministre de l'intérieur pour qu'il prit des mesures sévères contre l'inaccomplis– sement des volontés supérieures. Le ministère de l'intérieur ordonne que le Statut de l'asile s'uniforme à celui des œul!res Pies, plus tard il exige la révision du Statut. Depuis le 17 juin 1930 jus– qu'à la fin 1931, les lettres se suivent pour réitérer les mêmes injonctions. Le secrétaire est sommé de se rendre à la Préfecture pour donner des explications sur la ré5istance. Le Municipe d'Aoste demande à l'administration une copie du Statut, mais l'adminis– tration lui signifie que le Statut est déjà parfaitement ajourné et approuvé par le ministre de l'intérieur dès 1855. Le Préfet voulut même savoir si l'inscription était contenue dans le Statut.
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