BASA

ÀCADtMIE SAINT ANSELMË XXIX Ces trois mots: Asile Prince Amédée eurent l'honneur de 34 lettres de la part de l'autorité supérieure; elles aboutirent à leur suppression et à leur substitution. Et notez que l'État fasciste ne donna jamais un centime de subside pour l'asile. En 1932, l'administration de cet Institut dut baisser pavillon devant les rodomontades et le despotisme abject du pouvoir local de conni· vence avPc le pouvoir central. Mais la libération vint rétablir avec l'inscription française, la vérité historique, c'est à-dire rappeler le vrai fondateur et le principal bimfaiteur de l'asile. M. le Sénateur Page nous dresse aussi. une liste de tous les genres de profanation, de dégradation, de ruine verpétrées, opérées par les matadors de la tyrannie fasciste contre tous les vestiges où s'étaient imprimées la vie, la vieille gloire valdôtaine. Nul ne pouvait arrêter le scalpel, non pas qui fa çonnait, mais qui muti– lait la face du pays. Chaque jour quelque vieux souvenir de la millénaire Aoste di~paraissait avec la pierre sur laquelle il était gravé. Chaque jour les nouveaux Érostrates brisaient quelque ltttre du vénérable livre de la tradition valdôtaine. Le vandalisme dévastait, pulvérisait, démolissait, détruisait par esprit national tout ce qui portait un cachet français ou sim– plement valdôtain. A grands coups de maillet, le vandalisme ébar– bait nos édifices, nos pierres commémoratives, nos pierres sépul– crales, nos monuments. Le vandalisme badigeonna, râcla, démolit, fracassa, écrabouilla les inscriptions françaises: Au soldat valdô– tain ; Orphelinat de S. Joseph; A S. Anselme - Ses arfmirateurs; Refuge des pauvres, tout en n'ignorant pas que cette dernière institution providentielle était surgie grâce à de l"argent français. Le vandalisme, après avoir raturé notre toponymie pour affubler à nos localités les appellations les plus cocasses, allait s'acharner sur notre patronymie. Le vandalisme faussa notre histoire et émietta le patriotisme légendaire d'un tas de valdôtains. La pierre commémorative placée sur la façade de la maison natale de S. Anselme, à cause de son inscription française, faisait endêver nos matamores nationalistes. Il fallait absolument chan– ger cette inscription, descendre cette pierre. Et voilà que tou.t à

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