BASA
xxx ACADÉMIE SAINT ÀNSELME coup, par les fenêtres de cet édifice, par les portes, par les barba– canes, par les gouttières, de partout, les démolisseurs lui sortent comme les vers d'un cadavre. La nuit, nos édifices, nos monuments suaient, grouillaient de chauves-souris, de hiboux, d'oiseaux de proie, qui s'acharnaient à la dévastation. Pour comble de cynisme, quand toutes les ruines furent achevées, on tambourinait, on affi– chait partout que les préfets les avaient réclamées sur les instan– ces de la population et que tous les citoyens de la Vallée d'Aoste applaudissaient •wec enthousiasme à ces changements et à ces destructions. Voilà comment nos dictateurs jobardaient, persiflaient le peuple..... Comédiens ! Comédiens ! Comédiens ! Une institution qui a défié l'ouragan des siècles, le monas– tère de Verrès, fait l'objet d'une très intéressante dissertation de M. le Comte Charles d'Entrèves. Le rapporteur débute en nous signalant une inscription gravée sur la frise qui environne le clo– cher de Verrès! « Karolus de Chalant hui us praepositurae comendatarius hanc suam penitus a fundamentis erexit A . D. millesimo quingentesimo XII » . Il situe la fondation de la Collégiale de S. Gilles entre 911 et 925. Nous devons ici faire remarquer que Mgr Duc, tout en rapportant l'établissement de cette antique maison à la même date, en attribue la fondation, non pas aux marquis de Montferrat comme l'affirme M. le Comte rf'Entrèves, mais bien à Adalbert l, marquis d'lvrée. Mais d'où vient que Mgr Duc et M. le Comte d'Entrèves s'accordent à dire que c'est à la piété de Gisle ou Gi– sèle qu'est due l'érection du monastère et que c'est pour « secon– der les vœux de cette marqiiise que cette Collégiale aurait pris le vocable de S. Gilles de Aegidia, Gisèle » ? Notre prélat fait de cette Gisèle la première femme d'Adalbert marquis d'lvrée et s'ap– puyant sur Cibrario, il nous dit qu'on a confondu les marquis d'lvrée avec ceux du Montferrat et que ceux-ci « n'ont jamais eu aucune ingérence dans la Vallée, pas plus que les marquis de Suse :P. M. le Chan. Frutaz, ainsi que d'autres historiens, soutien– nent la même thèse que M. le Comte d'Entrèves, bien que Msr
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