BASA
XXXVIII ACADÉMIE SAINT ANSELME nes, les eveques, les p1êtres qui aux temps de la pire barbarie, et surtout au XVIII.me siècle, imprimèrent une vigoureuse impulsion à l'instruction populaire. Il n'y a pas une paroisse dans la Val– lé~ où leur action ne soit pas intervenue dans la création de nos institutions pédagogiques. C'est de ses humbles écoles de hameaux, que nos plus brillantes intelligences, plus nombreuses dans le passé que de nos jours, puisèrent les premiers et les plus solides rudiments des sciences et des lettres qui, plus tard, auréoleront leur front d'une gloire immortelle. Voilà pourquoi M. Vesan fait justement observer que « l'école primaire est un problème à main– tenir et à perfectionner... » Aujourd'hui, à l'heure où les États semblent vouloir écraser toutes les intelligences sous le fatras de ses programmes encyclo– pédiques, il importe que nous réclamions, pour les en/ants un en– seignement plus assimilable, moins indigeste, plus méthodique et vlus pratique, par conséquent moins chargé. Il faut en venir là. C'est un fait indiscutable que les élèves sortis jadis de la 3.me primaire avaient acquis des notions plus utiles à la vie que ceux qui achèvent de nos jours la 5.me primaire voire la 1.re classe gymnasiale. Ceux qui devaient continuer les conrs secon– daires, universitaires avaient des bases plus solides et venaient chercher dans la Cité d'Aoste, au Collège S. Bening, les lumières d'une instruction supérieure. Les écoles primaires d'antan rayon· nèrent leur action civilisatrice jusqu'aux paroisses les plus reculées du diocèse. C'est surtout au XVIII.me siècle que furent fondées ces écoles rurales; cependant al!ant cette époque les habitants de la campagne n'avaient pas été privés de l'instruction, nous pou– vons même affirmer avec une légitime fierté qu'en Vallée d'Aoste le niveau en était supérieur à celui de toutes les régions italien– nes et de certaines parties de la Savoie. Il va sans dire que la plupart des écoles de la Cité et des campagnes doil!ent leur c;ia~ tion au Clergé ou aux gens d'église. Il n'y a qu'à consulter l'histoire. Pour nous démontrer les inestimables et indéniables services rendus par ces modestes écoles rurales, le rapporteur borne ses
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