BASA

XLII ACADÉMIE SAINT ANSELME fendit pied à pied et les disputa à l'esprit utilitaire et niveleur de son siècle. Son ombre plane au dessus de ces ruines et les protègera contre la frénésie centralisatrice. Il était historien, il était littérateur, il était archéologue, il était théologien. C'est lui qui fournit à Mgr Duc les matériaux les plus abondants pour son histoire de l'Église d'Aoste. Il avait fait ses études, au prix de mille sacrifices, car son père était bien loin d'être riche mais bien plutôt dans la dèche. Son extrême humilité, égale à sa science, fuyait la publicité, autrement de combien de précieux et savants ouvrages, il aurait enrichi la bibliographie valdôtaine ! Il n'a publié qu'un mémoire sur le chef de S. Maurice, une vie de S. Grat, un coup d'œil sur les antiquités du Duché d'Aoste, des dissertations très intéressantes lues à l'Académie de S. Anselme. M. le chan. Vesan nous donne connaissance d'une lettre où le père du prieur Gal appelle celui ci mon Honoré fils, où il lui témoigne la vénération la plus affectueuse, lui demande des con– seils et exprime les sentiments religieux les plus touchants, dignes des anciens patriarches. Ce père, Gal Jacques François, eut un autre fils, Jean Bap– tiste, qui honora Torgnon, la Vallée d'Aoste, le Piémont par ses vertus, sa science, son talent littéraire, ses publications, la place qu'il occupa au Ministère des affaires étrangères, ses relations avec les plus illustres personnages du mouvement politique italien, tels que Silvio Pellico, Cantù, César Balbo, César de Saluces, le comte Avogrado, Cavour, Gioberti, etc. Après avoir brillé à l'école locale, à l'école privée de quel– ques prêtres, au collège, il entra au Grand-Séminaire d'Aoste où il se distingua dans l'argumentation, et reçut les ordres mineurs, mais non les ordres majeurs. Il fut chez les Jésuites de Chambé– ry, en qualité de surveillant, ensuite au Couvent de Verrès; enfin il aborda l'Université grâce aux secours pécuniaires du chan. Men– sio, procureur du Couvent de Verrès, de la comtesse de Santa Rosa, de l'avocat Duc, gouverneur du château de Moncalieri. Le général Cravetta, lui confia l'éducation de son fils en lui donnant la pension, ce qui lui permit de continuer et d'achever

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=