BASA

XLIV ACADÉM:E SAINT ANSELME souffrances de l'Homme-Dieu, les lieux de sa naissance, de sa vie et de sa mort. M. Vesan termine son intéressante dissertation en nous fai– sant remarquer que Torgnon n'est pas seulement la terre où ont germé les belles intelligences et les nobles cœurs, mais aussi les natures fortes et endurantes de la fatigue, les corps de chêne et les trempes d'acier. En effet de l'an 1642 à 1682, il y compte 40 centenaires et un grand nombre de nonagénaires. « Les Tor– gnoleins, nous dit il, sont appelés sargaillons à cause de leur gaîté bruyante, expansÎl!e, loquace ». Et dans la péroraison pom– peuse de son discours, il nous rappelle que la pomme de terre a été importée en V allée d'Aoste en 1777 par un Torgnolein, un certain Frutaz. Enfin c'est le tour de M. le chan. Gabioud, directeur spirituel du Grand-Séminaire d'Aoste, de nous délecter par une de ses doc– tes c'1useries et avec ce charme de l'élocution dont il a le secret. Il nous parle cette fois de ce petit noyau de Bénédictins de Clu– ny qui vint se fixer à Aoste au mois d'Octobre 1901, ayant alors à sa tête le R. P. don Mayeul Lamey. Combes et ses satanés satellites poursuivaient leurs exploits infâmes et sacrilèges. Liberté pour tous!!... L'odieux satrape venait d'expédier une circulaire où le cynisme de ce scélérat s'étala dans toute sa brutalité. Les religieuses étaient informées qu'elles étaient passibles d'une amende de plusieurs milliers de frs. si elles s'opi– niâtraient à vivre en communauté et qu'il leur était accordé un délai de huit jours pour quitter leurs maisons. Même les établis– sements hospitaliers n'étaient pas épargnés ainsi que les écoles dé– vendantes des Congrégations. Les chartreux, dont l'origine remonte à l'an 1083, résumaient dans leur vie en France la prière, la mortification, le travail joints à la plus merveilleuse charité, ayant su rester pauvres en donnant beaucoup. C'est par millions qu'ils répartissaient chaque année les produits de leur immense industrie en secours aux indi– gents et en œuvres de bien/aisance. N'importe, leur impardonnable