BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME 27 verains, bornages et fidélités qu'ils y prestoient pour raison des fiefs, maisons fortes et bien s nobles qu'il s possédaient, ordonnances rendues au tribunal de la Cour des Connaissances, et de plusieurs autres a n– ciennes escrittures et tiltres des dittes maisons no– bles. Dans lequel traitté on a inséré les arbres gé– néalog iques de celles dont on a pu trouver des mé– moires seures, - dans les dits contrats, - le tout réduit en ordre alphabétique pour éviter les contes– tations des préséances et faciliter la recherche de ce lles qu'on désire d'examiner en particulier MDCCXXXIII. » Ce magnifique ouvrage suffirait pour assurer à De Tillier la reconnaissance et l'admiration de tous ceux qui s'occupent d'études historiques. César Cantt1 en a fait le plus bel éloge ( I ). Le Nobiliaire de l'abbé Besson, si vanté par les écrivains de la Sa– voie, ne vaut pas celui de notre historien. De com– bien de personnages et de familles distinguées nous ignorerions même l'existence, sans ce travail de bé– nédictin que peuvent nous envier toutes les autres provinces des États de Savoie ! On ne saurait se fi g urer les innombrables et minutieuses recherches, le travail de coordination qu'a dû exiger cette œu - vre. Et quand je pense qu'un demi-siècle plus tard, les petits jacobins de la ville d'Aoste, à l'imitation de ceux de Turin, manifestaient leur civisme répu- (1) Le manuscrit original, appartenant à M. l'avocat Chris– tillin, avait été communiqué à Cantù par M. le comm. J oseph Corona.