BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME V leurs franchises et privilèges, enfin sur le droit prive et public. On peut dire que depuis 1242, les données historiques fournies par De Tillier sont basées sur des documents irréfragables. Pour compléter son Historique, notre historien rédigea une chronologie des familles nobles ou nobiliaire, la chronologie des évêques, prévôts, archidiacres, gouverneurs du Duché, vibaillis, Syn– dics d'Aoste. Nous avons aussi de lui un recueil de Lettres qui nous offrent un intérêt captivant. M. le Chan. Frutaz dans son mémoire nous donne force dé– tails, nous reproduit des documents sur les censures, les hostilités auxquelles l'Historique fut en butte. Il nous dit comment on dé– formait l'histoire à la Cour de Turin ; il nous révèle les machi· nations infâmes ourdies contre la diffusion de cet ouvrage si mar– qué au coin du vrai patriotisme. La Cour de Turin en vint, par l'inte1médiaire du trop zélé procureur général, le Comte Maistre, à s'emparer des manuscrits incriminés. Il va sans dire qu'il y eut aussi des historiens rampants, statolâtres et qui prirent à tâche de démolir l'œuvre de notre historien. Aussi M. Frutaz ne se fait– il point faute de nous signaler les ouvrages qui réflétaient la réaction valdôtaine, comme aussi les luttes contre les libertés val– dôtaines et la faiblesse de nos États généraux en face des trigau– deries et exorbitantes vrétentioris du roi. Il termine son travail par des considérations très navrantes sur le déclin de nos institu– tions et la suppression de notre autonomie. Ce document du Chan. Frutaz est des plus opportuns à l'heure qui sonne, à cette heure où l'on a devant soi la vision anticipée d'une invasion d'ostrogoths toujours prêts à partager les dépouilles de la Vallée d'Aoste. Ce n'est plus le gouvernement italien actuel, dont toutes les nations admirent la sagesse et la probité, qui cherche à saper notre autonomie, mais des valdôtains inconscients, ennemis acharnés d'une langue qu'ils i{Znorent, quel– ques éléments allogènes, engoués d'un nationalisme inepte, lesquels n'ont aucune autorité pour s'occuper de notre pays, ni aucun man– dat pour parler en son nom. De Tillier est là pour nous conjurer de ne pas livrer nos pierres angulaires, nos clefs de voûte, nos
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=