BASA
30 ÀCADÉMlE SAINT ÀNSELME Ce manuscrit a, lui aussi, son histoire. En 17 33, De Tillier avait terminé son Histo– rique qu'il aurait voulu, ou livrer à la presse, ou mettre à l'abri des poursuites du Gouvernement. A cette même époque vivait en France un certain Novallet. Jeune homme instruit et aventureux, qui entretenait une correspondance très active avec Jean Baptiste De Tillier (1). Il paraît même que ce No– vallet était chargé par le Conseil des Commis de le renseigner sur les événements politiques de la Fran– ce, sur les oscillations de la banque et sur la santé publique. Pendant la peste de la Provence, en 17 20, il adressa de Marseille au Gouverneur de notre Du– ché une série de lettres, où il l'informe, jour par jour, des progrès de l'épidémie. Nous le voyons suc– cessivement à Grenoble, à Lyon, à Paris, à Orléans, à Nantes, à Dijon, etc. De Tillier lui avait envoyé une copte de son manuscrit pour la rem.ettre à un historien français. Novallet lui répond de Lyon, le 4 mai I 72 3 : «.J'eus " l'honneur de vous écrire avant mon départ pour «. Nantes que j'espérais d'aller à Paris et de rendre «. moy-même en main propre votre manuscrit, mats (r) Il nous a été impossible de trouver des détails biographi– ques sur ce personnage. Il était cousin de Suzanne Françoise de la T our qui épousa J. B. De Tillier et neveu d'Anne Françoise épouse de Pierre Philibert Sarriod de la Tour, fille de Philibert Amédée Arnod. Les registres de la paroisse de St-Jean d ' Aoste mentionnent seulement le décès d ' une dame Novallet sepulla more nobilium le 29 avril 1700.
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