BASA

VI ACADÉMIE SAINT ANSELME trer dans la Confédération hefo étique sui\Jant l'exemple de Genè\Je, du Chablais et du Canton. de Vaud ». Le chan. Bérard écrivait ces lignes déjà en 1865. Elles nous suggèrent lPs considérations que \Joici: La Vallée d'Aoste quand elle était l'objet de tous les égards des puis.vmces étrangères aux prises entre elles, n'était que le vetit territoire de toujours. Qu'était la Macédoine quand Alexandre lui donna l'Asie? Rome, quand elle entreprit de conquérir le monde, pas plus que Carthage, sa rivale, n'avait sous ses ordres des multitudes. Enserré dans les limites si étroites de ses frontières , le Portugal posséda un instant ~n Afri – que et en Amérique de florissantes colonies. (Juelle opiniâtreté n'a-t-il pas fallu à Napoléon pour réduire l'Esriagne? Si Madrid eût été comme aujourd'hui la dominatrice de toute la péninsule, il eût suffi de s'en emparer. Les nations les plus fortes, les plus prospères et dont les habitants donnent les plus éclatantes preuves de patriotisme, sont celles qui ont gardé et gardent la décentralisation. Loin de porta atteinte à la prospérité d'un pays, l'autonomie, le régionalisme en est la meilleure source. Regardez le merveilleux pays qu'est la Suisse. Voyez les États– Unis, le pays de la vraie liberté, des grandes entreprises, des ini– tiatives hardies dans le commerce et l'industrie. Les choses n'y \Joni pas trop mal pour être les pays classiques du fédéralisme. Puisqu'il existe encore dans notre Vallée de ces esprits bornés, de ces gens ultra simplistes et primit~fs, qui n'entendent ni à hue ni à dia lorsqu'on leur préconise et leur étale devant leurs yeux obscurcis par des œillères les palpables atJantages des autonomies régionales, nous voudrions ici dissiper la crainte qui hante leur cerveau. Réduire les attributions du pouvoir central pour donner plus d'essor aux provinces, aux Régions, c'est à leurs yeux, alfai· blir la patrie et l'ouvrir à l'étranger. l'histoire de la Vallée d'Aoste du J2me, ]Jn 8 , ]4me, JSme lt surtout du J6me siècles leur donne un solennel démenti. S'ils connaissaient bien l'histoire val– dôtaine et l'histoire en général, ils déposeraient ce souci. Les peu– ples qui ont le mieux résisté aux invasions ou qui s'en sant le

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