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ACADÉMIE SAINT ANSELME 53 · les autres membres de cette noble famille dont j'ai pairlé dans mes causeries précédentes. Nous avons déjà fait rra connaissance de François , premier comte de Challant et de sa fille, la courageuse Catherine, qui avec son mari Pier1re d'Introd sut teni·r t ête aux troupes iréunies de son Souverain et de son cou– sin Jacques. Enfermée dans son château de Châtillon elle ne capitula que lorsqu'elle apprit la mort héroïque de son époux, qui avait quitté l'inexpugnable château de Verrès pouir courir à ·son secours, en bravant, à la t ê– te d'une poignée ·d'ihommes, des forces cent fois plus nombreuses. Nous avons parlé de Louis - fils de ce Jacques, l'ad– versaire de Catherine - qui fut père de Charles, le Pré– vôt de St. Gilles, restaurateuir de l'insigne Collégiale de VerTès. J'ai brossé le portrait du grand humaniste Geor– ges de Challant, Protonotaire Apostolique, légat du Pape Alexandre VI auprès du Roi de Firance Charles VIII et raconté la visite que ce souverain voulut lui rendre au château d'Issogne, la demeure princière que Georges ve– nait de construire. J'ai donné quelques détails sur le piremier mariage de René de Challant, qui, malgré l'op– position de sa grand'mèire Marguerite de La Chambre, femme de Louis et mère de Oharles, voulut à tout prix épouser la veuve de Hermès Visconti, cette Blanche Scarpadone qui finit tragiquement sur l'échafaud. Et enfin je vous ai iraconté en détail, en écoutant l'écho des murailles de ce mélancolique château d'Issogne, l'amour malheureux ·de Philiberte-Jolande, l'aînée du grand René, a:vec Michel Cespal , le jeune page de son père, et du cri de détiresse qu'elle traça sur un des murs de sa cham– brette de jeune fi1le, lorsqu'elle quitta la maison pateir– nelle pour aller à la rencontre de son triste destin. Il nous faudra remonter maintenant dans la généa– logie de cette illustre famille et connaître les aïeux des