BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME 57 fl éa !_i des contemporains, écrit Joseph de Maistre, est un trésoir pour nous dans l'histoire. II sert à prouver que le trône de Pierre et inébranlable. Quel établissement hu– rnain résisterait à cette épreuve? ». Toute autre institu– tion humaine aurait en effet sombré infailliblement dans ce conflit d'ambitions, d'égoïsme, de corruption et de mauvaise foi. Voici en peu de mots l'histoirre de cette funeste scission. Apirès soixante-douze ans d'abandon, Ro– me œdevint en 1377 la résidence de la Papauté. Avec la mort de Grégoire XI, survenue l'année suivante, les rnmains réclamèrent un pape romain ou du moins ita– lien et l'obtinrent avec l'élévation au Pontificat de l'ar– chevêque de Barri, qui prit ~e nom d'Urbain VI, mais moins de trois mois plus tard, une bonne pairtie de ces mêmes cardinaux l'abandonnent, nient solennellement 1a vaEdité d e son élection et procèdent à un nouveau choix: un second pape est élu en la personne du Cardinal Ro– bert, de Genève, qui pirend le nom de Clément VII. Ur– bain VI se croyait ·bien élu, Clément VU mieux encore et voilà le schisme commencé. On cherche aloTs par un Concile Général de régler le différend : le Concile se réunit à Pise en 1409 et pro– cèd~ à la nomination d'un nouveau Pape, avec le ré– sultat d'avoi1r en la personne d'Ailexandre V un troisiè– me prétendant à la succession de St. Pierre. En 1414, un i;.econd Concile se tient à Constance. A Bâle il s'en réunit un autrre en 1431, qui se transporte à Ferrare et enfin à Florence (1439); mais entre temps les Pères du Concile de Bâle élèvent au Pontificat le Duc de Savoie AmPdée VIII qui pirend le nom de Félix V. Le schisme finit en 1449 sous ~e Pontificat de Nicolas V, quand le Duc de Savoie se décide à renoncer à la tiare pour res– tituer à l'Eglise l'unité et la paix. Antoine de Challant fut d' abocd sincèrement atta– ché à Robert de Genève, puis, jusqu'au Concile de Pise
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