BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME à Pierre de Lune (Bénoit XIII) ; ce dernier était son bienfaiteur, celui qui lui avait imposé le chapeau de Car– dinal; mais il l'abandonna au prix des plus graves sa– orifiees, au péril même de sa vie lorsqu'il fut question de rendre la paix à l'Eglise. Dès ce moment, il s'attache au Pontife reconnu 1par le Concile, Jean XXIII, qui a– vait succédé à Alexandre V. Jean XXIII comble Antoine de faveurs et de distinctions, mais Cha!llant n'hésite pas à l'abandonner aussi dès qu'il s'aperçoit que parr ses mé– nées secrètes et tortueuses il menaçait de continuer et d'éterniser le schisme, et au Concile de Constance, qu'il avait lui - m ême négocié, il n'a en vue que le trétablisse– ment de l 'unité . Antoine de Challant, qui a joui de la plus haute considération à la cour de plusieurs Papes, à Avignon, à Pise, à Rome et à Constance, mérite donc d'être considéré comme une des p!us grandes illustra– tions de la noble famille de Ohallant. Après ce préambule historique pM lequel nous avons tâcM de donner aux lecteu['s une vue d'ensemble des 1~vénements qui forment le cadre du tableau que nous 111- lons brosser, notre récit nous transporte surr la Somme, en « la dou~ce terre de France )> où nous allons assister à un de ces sacrifices héroïques qui n'étaient pas raJres dans ces âges de foi: celui d'une âme d'élite se retirant du monde, ayant fait voeu de passer sa vie dans une réclusion perpétuelle. Ces reclus et ces œcluses se ren– contrent assez souvent dans l'histoire du moyen-âge: captifs volontairres du Christ, ils s'enferment dans d'é– troites cellules en s'interrdisant toute communication a– vec les hommes. Voici le spectacle émouvant de fa céré– monie dont nous serons nous aussi les témoins. C'était le 17 septembre 1402, la fête des stigmates de St. Firançois d'Assise. Depuis l'aube une foule gran . <lissante, arrivant de tous les pays des alentours s'agitait sur la place de la cathédrale de · Corbie, petite ville d'A-

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