BASA

ACADEMIE SAINT ANSEtME Colette Boellet, ou Bo]lllet, l'humble fille du peuple qui s'élèvera à une très !haute sainteté, naiquit à Corbie le l3 janvier 1381. Depuis longtemps, son père Robert, maître chB1rpentier, et sa mère Mwrguérite Moyon, ùn– pioraient la grâce de ne pas mourÏŒ' sans postérité. Dieu exauça leur ferventes iprières et bien que Mwrguérite fut déjà sexagénaire il lem: accorda un prodige semblable à celui qu'il accomplit autrefois en faveur d'Anne et d'Elisabeth. Colette fut prévenue dès son berçeau de tou– t es les bénédictions divines. Enfant elle aimait passer la plupwrt de ses journées solitaire dans un petit oratoire que son p ère lui avait construit. Le goût de la pénitence pamissait lui être naturel et elle était ingénieuse à trou– ver les moyens de macérer son tendre corps. A 18 ans elle perd ses parents. Elle distribue afors ses biens aux pauvres, ·puis sous la dill'ection du Père Bassand, reli– gieux Célestin, elle fait plusieuirs essais de vie religieuse dans différentes Communautés sans trouver nulle part ce qui peut satisfaire sa passion de sacrifice et sa soif de perfection. Sur le conseil du P 1 ère Pinet, Gardien du cou– vent des Coll'deliers d'Hesdin, ene choisit la vie de re– cluse. Nous avons assisté à son enkée dans la logette de Corbie, écoutons encore ses hagiographes pouil' connaître la vie qu'elle y endura pendant quatre ans. Dans ce réduit au plafond si bas qu' on peut à peine se t enir ·debout, sans lit ni cJhaises et sans lumière dès qu'il fait sombre, elle passe à genoux et en prièll'e presque toute la joull'née et plusieurs heures de la nuit. E~le s'assied sur ses talons et se couche tout habillée sur le plancher mal raboté, ayant un informe moirceau de bois comme oreiller et une gll'Ossière toile de sac pour édredon. Elle ne prend qu'un peu de nou1Niture avant de s'endormir, mais souvent elle reste a Jeun pour ne manger que le soir du lendemain. Pouir boisson Feau de