BASA
ACADÊMIE SAINT ANSELME la cruche, comme habit uniquement sa robe de bure qu'elle endosse à même la peau. Ses pieds sont nus, calf elle ne porte ni bas ni chaussures ni sandales. Serrées à la taille elle cache sous son habit « trois cruelles chaî– nettes de fer » et se donne sept fois prur jour la disci– pline. Ce n'est pas une pauvoreté quelconque qu'elle a choi– si mais une pauvreté nue et solitaire, assoiffée de Dieu et de souffrances. Mais pair suite de faits prodigieux où le surnaturel éclate en tlraits sensibles, la vierge de Cor– bie se décide à sortir de sa r éclusion poull' accomplir la mission que la Providence lui a réseirvée, une des mis– sions les plus merveilleuses dont l'histoire de l'Eglise ait gardé le souvenirr, celle de répandre !' oeuvre de St. Firan– çoi~ d 'Assise et de S.te Olaire en régénérant la girande famille franciscaine. Tl fallait d'abord obtenir de l'autorité supirême de l'Eglise la dispense de clôture perpétuelle. Cette autorité était alorrs reprrésentée par le Cardinal de Challant, Lé– gat du Pape à Paris. C'est à 1ui que s'adresse le Pèœ de la Baume, un saint religieux de St. François qu'une voix divine a guidé d 'Avignon à Corbie pour mettre la sainte fille sur la voie où l'appelle la Providence. (8) Le 23 juillet 1406 le Légat donna pouvoir à l'évêque d'Amiens de dispenser de la clôture perpétuelJe « la ch~e fille dans le Christ Colette Boilet ». (9) L'évêque d'Amiens ayant reçu du « révérendissime sire et seigneur le Carrdinal de Challant du titre de S.te Marie « in via lata )) - Nonce du Siège Apostolique, a– vec plein pouvoir ·du Légat à lateire auprrès du Roi de F rance, prrononça aussitôt dispense du voeu fait par Co– lette entre les mains de l'A!bbé de Corbie. Pour entre– prendre !'oeuvre qui lui était commandée, S.te Colette avait besoin de l'autorisation du Chef de l'Eglise; Hé- . noît XIII r ésidait alors à Nice. C'était donc veirs cette
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