BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME ville éloignée qu 'il fallait se dirigeir en traversant toute la France au milieu des dangers créés par la guerre et les factions civiles. Elle se mit en marche accompagnée du Père de la Baume et de la BaJl'onne de Brissay, sa pro– tectrice. A PMis les pieux voyageurs présentèrent leurs hommages au Légat et réclamèrent sa protection. Celui– ci admirant les vues de la Providence surr cette créature d' élite, lui prodigua ses encouragements et ses con– seil<> (10) et lui remit les lettres de rrecommandation pour Benoît XIII et le Duc Amédée VIII de Savoie qui l'ac· cueillit avt:-c des transports de joie à Bourg en Bresse. C'est de ce moment que datent le respect, ~a vénérra:tion et la générosité de ce Prince pour la fille du charpentier de Corbie. Les lettres du Légat lui ménagèrrent une ré– ception favorable de la part de Benoît XIII. La Provi– dence fit le œste. Dès ce moment les chemins de S .te Colette et du cardinal de Challant, que Dieu avait fait se croiser pour un instant, divergent de nouveau et ne se rencontrent plus. Antoine de Challant ne devait pas survivre long– temps au Concile de Constance. Brisé de fatigue, après une carrièrre agitée, il avait quitté la Cour pontificale pour se retirer à Bulle dans le diocèse de Lausam:e, où il comptait r établir sa santé. C'est là que la mort vint le surprendrre le 13 septembre 1418. (11) Ses rrestes fu – rent transportés à Aoste et déposés dans le tombeau de famille situé ·dans la chapelle des cordeliers où lui fu – rent faites les obsèques les plus grandioses . (12) Sainte Colette, après avoir pourrvu à la fondation de nombreux mon ast èrres (13), se rendit encore en 1435 à Vevey pour implorer son ancien bienfaiteur de ne pas accE'nter la tiare d'antiipape que les Pères de Bâle lui of– fraient. Convaincu par ses paroles et touché par ses la-r– mes il lui prromit ce qu'elle lui demandait et tint d'a– bord sa promesse ; mais trois ans plus tard il céda et se
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