BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME laissa couronner, comme nous avons vu, sous le nom de Félix V. La Sainte, désolée de ce suprême scandale, offrit sa vie pour sa conversion et pour la cessation du schisme. Elle obtint de Dieu cette grâce mais elle n'en vit point ici-bas la •réalisation. Chose remarquable, c'est au cours de l'année même de sa mort qu'Amédée VIII, auquel elle avait donné des avertissements si salutaires et pour qui elle avait tant prié, se reconcilia avec l'E– glise en m ême temps que Nicolas V montait sur la dhaire de St. Pierre. Le lecternr valdôtain .qui a bien voulu me suiVlfe jus· qu'ici pourra .peut-être demander: les austérités auxquel– les st soumettent les saintes filles de S.te Colette sont– clles vraiment aussi sévères que nous avons pu le lire dans le « Messager Valdôtain >>? (14) Existe-t-il encore en plein XX.e siècle des monastères où la règle fixée pair la Fondatrice est suivie dans toute sa rigueur? (15) Il en existe en F·rance, il y en a un à Assise, où, ayant eu dernièrement l'occasion de iretouirner en pèlerinage, j'ai voulu me renseigneir personnellement. Et voici ce que la R évérende Mère Abbesse, la Supérieuire du couvent des Cla·risses Colettines a eu la bonté de me communiquer dan<> l'entrevue qu'elle a daigné m'accorder: « Les notices à propos des Colettines que vous a– vez reportées dans votre article suir l'Année Sainte ne sont vraies que p artiellement, d e toute manière elles sont bien loin de donner une idée de notre vie. Les austérités dont vous parlez (si on peut les appeler ainsi) ne sont pas la saintet é que nous cheirchons, elles ne sont que le moyen dont nous nous servons 1pouir tâcher de nous en apprncher. Ces moyens diffèrent de personne à personne, de tempérament à tempérament, de plhysique à physi– que et, je dirai même, de saison .à saison. Aux gens de dehors ils peuvent pairaître pair trop rigides, une mar– que de sainteté, un but, une victoire! J.l.s ne sont rien 5 • Académie