BASA

66 ACADÉMIE SAINT ANSELME de tout cela car notre vie est essentiellement spi·rituelle et intérieure. « C'est un honneur que de porter jour et nuit le « saint habit de la pénitence », la buire gris-noisette dont était revêtue notre Sainte Mèl-e Colette et que nous a– vons endossée avec une si grande joie le jornr de notre prise d'habit. Oui, sur son exemple nous mwrchons nu– pieds l'été comme l'hiver, mais nous pouvons quand– même en cas de besoin chausser des sandales d'étoffe. On se lève à minuit, on reste deux heures au choeur et on se lève à cinq hernres pour retourner prier à la chap~lle. Mais aussi pour ces prières noctll!rnes il y a des excep• tions: les soeurs plus délicates, par exemple, et celles ûrès jeunes peuvent être exemptées, car elles ont plus be– soin de sommeil que les ·autres. A l'église nous psalmo– dions I'Office Divin, à deux choeurs et nous assistons à la S. te Messe à travers une grille; mais avec ça ne croyez pas que nous nous sentions des « prisonnières » comme du reste nous ne le sommes pas. Nous vivons dans des cellules pleines de soleil, en été, nous irestons une bonne partie de la journée à travailler au grand air. De notre vasle jairdin qui ·domine la vallée spolétaine on jouit d'un panorama incomparable •qui s'étend à perte de vue. Oui, nous ne voyons pas le monde du déhors, mais nous jouis– sons de la vue de tant de ciel, du spectacle superbe du lever et du coucher du soleil, ces couchers de soleil ad– mirnbles que connaît seulement celui qui est venu à As– sise. Tandis que les novices ont une réciréation quoti– dienne, les religieuses de Comunauté ne se retrouvent en– semble que les ·dimanches et jours de fête; [a joie fran– ciscaine ne manque pas à nos réunions. Notre régime est en principe végétarien, facile à supporter poulI" une santé moyenne; en cela il n'y a rien d'inhumain. D'ail· leurs. ainsi que je vous l'ai déj1à dit, les dispenses pour les tempéraments débiles et les santés délicates sont fa·

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