BASA

ACADÉMIE SAINT ANSELME IX Dauphiné par les mêmes procureurs des Trois-Etats que pour le traité de 1552. Il y fut établi que les Valdôtains ne feraient au– cune incursion en Tarentaise, ni en aucun territoire du roi de France, qu'ils n'a:xorderaient aucun passage aux forces armées; de son côté le ro6 de France s'engageait à respecter le territoire de la Vallée d'Aoste, à n'y faire passer ou séjourner ses troupes, à permettre aux habitants de la Vallée de négocier librement avec les pays passés récenment sous sa domination et à se rendre à la foire de Lyon. Il fut aussi accordé aux valdôtains de demeurer toujours fidèles au nouveau Souverain Emmanuel Philibert. M. le rapporteur nous fait remarquer que tous ces traités furent rédigés en fra•1çais, que la Vallée d'Aoste était considérée comme un Etat Souverain et qu'enfin « notre situation peut se ré– sumer ou se définir ainsi ! Nous donnons un magnifique exemple de fidélité à la parole donnée et nous honorons toujours notre signature». M. Berthet n'a pas voulu dire que l'on n'en a pas toujours usé ainsi avec nous et que trop souvent l'on nous a en– jolés, jobardés avec des promesses de banquistes, leurrés de belles paroles ou plutôt avec des flagorneries ronflantes. Bien entendu, les nationalistes impénitents, férocement incor· rigibles, tout en reconnaissant que notre Conseil des Commis avait, pendant plus de six cents ans, administré la Vallée d'Aoste « avec une prudence, un zèle, une activité admirables », tout en consta· tant que l'autonomie valdôtaine no1ts avait apporté des prospérités, surtout une liberté qu'enviaient les plus grands États centralisa– teurs, ils ne peuvent s'empêcher de nous monter la scie avec leurs antilogies et leurs paradoxes les plus cocasses: « A mesure, ont– ils écrit et disent·ils encore, que l'Etat s'était agrandi et consolidé, cette province, avec ses privilèges, ses immunités et ses franchises, ce pays d'Etat, comme on l'appelait alors, avait dû devenir de plus en plus un anachronisme et une complication peu compatible avec la marche des affaires». Voilà de quelle manière ces grands génies entendent le progrès. D'après e11x, la Suisse et cet Etat, assez agrandi, qui s'appelle l'Amérique en seraient encore à ces ana– chronismes. D'après eux, il nous faudrait retourner à ces temps à