BASA
80 ACADEMIE SAINT ANSELME la naissance de la langue française, les valdôtains lettrés ou moins lettrés ont observé, comme ils ob– servent rigoureusement aujourd'hui, dans leurs dis– cours publics et dans leurs écrits toutes les règles grammaticales, la plus parfaite orthologie du fran– çais littéraire. Qu'on ne nous juge pas d'après certaines pu– blications qui fourmillent de fautes typographiques. Pourquoi confie-t-on l'impression des ouvrages fran– çais à des protes négligents ou ignorants, à des compositeurs et ouvriers pressiers étrangers, absolu– ment ignares de notre idiome maternel? Pourquoi aussi publie-t-on sans aucune préparation ? Pourquoi en est-il qui sèchent de d~pit et d'une noire envie toutes les fois que paraît un ouvrage utile, attrayant et écrit assez correctement ? Mais c'est fini !.... En Vallée d'Aoste on a toujours constaté ceci : où le talent perce, l'envie se dresse. Victor Hugo disait: < C'est toujours à la plus belle façade d'un édifice que l'envie jette des pierres ». Il y a de ces esprits ombrageux à l'excè,; qui voudraient avoir le mono– pole des publications valdôtaines. Ne décourageons pas les jeunes intelligences qui veulent s'exercer à écrire le français. Le critique ne doit pas s'emparer non plus des faiblesses que présentent souvent les plus beaux ta– lents, de même que l'histoire ne doit point abuser des petitesses qui se rencontrent dans presque tous les grands hommes. Mais l'égoïsme, la noire envie qui voudrait
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=