BASA
82 ACADÉMIE SAINT ANSELME boleggiare », c'est-à-dire de se servir des locutions populaires. Ainsi, vouloir ou non , il n'est pas rare de lire, d 'entendre dans maintes contrées de la Toscane, réputée pourtant comme la terre classique de la lan– gue italienne, des expressions, des phrases comme celles-ci : « Garbosa pour garbata ; voglio che splenda corne il sole anco quando gN è nuvolo ; cascare per le terre au lieu de per terra ; aver balia di muoversi, di fare au lieu di aver potere, forza di .... ; se le divorava l'astio e il dispetto, inversion avec pléonas– me du se et l'attribut singulier avec double sujet ; rigovernare pour lavare le stoviglie ; addarsi di un avvertimento.... pour avvedersi, accorgersi di .... ; sa– lire all 'arfassata una scala.... ; sentire a bono pour sentir be ne ; avrebbon pour avrebbero ; bisogna au lieu de affare ; di posta au lieu de subito ; peggio, meglio, au lieu de peggiore, migliore ; tornar di casa in un luogo au lieu de fissar dimora in .... ». Ne parlons pas des apocopes continuelles comme : « 10 l'ho concio per le feste pour io l'ho conciato per le feste ; le ho ritrove con le legnate au lieu de le ho ritrovate. ... etc. etc. ; abba pacenza, mi mae.... au lie u de abbia pazienza, mia madre .... ; eh, gli pare a loro? pléonasme choquant ; et faresti pour fareste, fistiami pour fischiami, gli pour le ·pronom féminin et pour loro pronom pluriel ; vo fare quello che mi pare io ». Ce qui est extrêmement é tonnant c'est que nombre d 'écrivains toscans font aussi des galli– cismes comme : « finirà per iscatenare una guerra
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