BASA

88 ACADÉMIE SAINT ANSELME plus de 180 ouvrages historiques, monographies y · comprises, qui sont loin d' ê tre à dédaigner au point de vue linguistiqne. Entre autres 19 monographies; celles de Valgrisenche et de Gignod sont de vrais chefs-d'œuvre. A mon sens, je l'ai déjà dit ailleurs, c'estdans le journalisme que nos écrivains ont vrai ment révélé toute leur virtuosité littéraire. C'est là que nos poètes, nos conteurs, nos historiens, notamment nos polémistes ont souvent publié ·1e meilleur de leurs écrits : une véritable anthologie l Depuis I 841, 49 journaux ont paru en Vallée d'Aoste, dont 39 en français. La plupart ont été rédigés avec soin, avec dignité, dans le sens exact de nos traditions. Le siècle dernier nous a offert une foule de savants, de publicistes, d'orateurs, d'avocats, d'hommes de let– tres, d'hommes d'État, qui furent d'excellents litté– rateurs français. Le souvenir d es brillants plaidoyers de l'avocat Paris, qui remportaient presque toujours, par la ma– gie de leur forme française, de véritables triomphes pour la cause de la justice, a laissé longtemps une traînée de gloire flottante sous le ciel valdôtain. L'abbé Ducly terrassait les masses par la puissance mélodramatique de ses sermons sur la mort et sur l'enfer. A la même époque, le Père Laurent d'Aoste enthousiasmait les auditoires des grandes basiliques de la France, comme aussi de notre Cathédrale et de notre Collégiale, par la splendeur toute classique de ses prédications, de ses conférences, de ses orai– sons funèbres, qui avaient le solennel port-de-tête

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