BASA
90 ACADÉMIE SAINT ANSELME averti, missionnaire extrêmement intéressant, prati– que, instructif, enjoué. Ses articles dans l'indépendant, son ouvrage sur < La patrù d'innocent V » sont des chefs-d'œuvre de justice distributive et de polé– mique puissante et acérée, comme son « Souveni'r de mission » est un modèle d'éloquence populaire . Nous devons toutefois, en hommage à la vérité, ne point dissimuler que s'il écrivait magnifiquement le français, il le prononçait par ci par là assez mal. Le prof. François Farinet, député, se faisait re– marquer par sa dialectique pressante, sa polémique féconde, sa verve gauloise. L 'avt. Joseph Torrione nous révélait une grande familiarité avec la langue française quand il écrivait dans Le Patriote, dans L' Uni'on Valdôtaine et dans La Doz're: le français était d'ailleurs la langue usuelle de sa famille. Cela était d'autant plus admirable que son aïeul nous était venu de Bielle. Nous avons d'ailleurs maintes fois constaté que bien des familles allogènes, im– plantées depuis un certain laps de temps dans notre Vallée, se familiarisaient bien mieux avec la langue française, l'étudiaient avec plus de goût que nos ha– bitants autochtones. Bien souvent les pires anti– valdôtains, même à l'heure qu'il est, ce sont des val– dôtains. Notre idiome maternel devenait doux et capti– vant dans la bouche magique, sur les lèvres de M. l'avt. César Chabloz qui faisait tressaillir d'enthou– siasme et d'émoi les marbres et les bronzes des mo– numents élevés à la gloire des soldats tombés sur
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