BASA
92 ACADÉMIE SAINT ANSELME un styliste accompli. Il excellait dans les inscriptions lapidaires. M. l'avt. Charrey a prononcé des discours d'un fini parfait et d'un à-propos à subjuguer l'admiration des personnalités les plus marquantes. On se sou– vient encore de son discours prononcé en la solen– nelle circonstance de l'inauguration du monument de St. Anselme. Dans ses cartons, il y a des poésies d'une finesse exquise, La plume de l'avt. Galeazzo s'exerçait avec une puissante et malicieuse impartialité contre ses adver– saires politiques. De la verve caustique, de 1' esprit à foison, de la poésie facile, du badinage sans ap– prêts, une phraséologie enchanteresse, tout ce qu'il fallait pour faire de ses polémiques un trésor de vie et de charme immortel. Que dirons-nous du chan. Gabriel Frutaz, le valdôtain sans peur et sans reproche, une des plus hautes et sereines figures que la Vallée ait produites depuis J. B. De Tillier? Nous n'oublions pas sa prose souple, naturelle, élégante, forte et savoureuse, tout à la fois claire et colorée, bien française, excellente au goût, de ses nombreuses plaqùettes historiques. Les meilleures de ses productions littéraires, à mon sens, c'est la conférence sur (( L'art chrétien en Val– lée d'Aoste », ensuite la monographie de Gignod, l' « Inventaire du château de Châtillon », mais sur– tout l'oraison funèbre de l'abbé Cerlogne, demeurée inédite et introuvable. Son mérite est d'avoir su se– mer dans les jeunes cœurs un inextinguible · amour
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