BASA
94 ACAD~MIE SAINT ANSELMÈ de la littérature alpine, trouve des mots charnus, des phrases bien charpentées, il amuse par sa verve dé– lurée. Il écrivit pendant longtemps dans le Figaro. Une de ses meilleures publications c'est " Le Falère >. Après lui, l'abbé Joseph Henry s'est appliqué à une locution musclée, spontanée et naturelle , quand elle n'affectait pas trop la nonchalance du langage popu– laire. Des pages de toute beauté et désopilantes, pleines de sel attique, sont celles qui décrivent et racontent, dans un bulletin de la Flore, son excur– sion à Becca France. Son fameux « Cagliostro > est d'un bel humour. Qui ne connaît « La Terreur sur les Alpes > où l'abbé Fenoil nous déroule devant les yeux, com– me sur un écran du cinéma , les drames de l'inva– sion française en Vallée d'Aoste, les combats épiques sur les Alpes et les scènes déchirantes des insurrec– tions des Socques? Fenoil est aussi un conteur in– comparable. Les histoires qu'il a recueillies dans son « Çà et là » sont racontés avec un art parfait. Un écrivain trop tôt enlevé aux lettres, c'est l'abbé Antoine Maquignaz, surnommé Jacquême, le causeur pittoresque, le conteur exilarant, é tourdis– sant, le psycholog ue charmeur, rabelaisien, le con– templateur perspi cace e t profond , doublé d'un mer– veilleux artiste de la forme, qui nous a tracé des tableaux saisissants de réalité da ns son « Exfraor– dùzai re Hùtoire de Pierre R avet >) et dans son amu– sante bluette su r « Giantohn et !'Appétit "· C' est de I' Alponse Daude t de derri ère les fagots.
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