BASA

XII ACADÉMIE SAINT ANSELME M. le Comte jette un coup d'œil rapide sur le milieu social dans lequel se sont accomplis tant d'événements mémorables. Il nous fait connaître les ascendants d'Antoine. Incidemment le rapporteur se demande ce qu'il serait advenu de la Vallée d'Aoste à la fin du XIII.me siècle si Ebal de Chal– lant n'avait pas renoncé en faveur du Comte de Savoie à la vicomté d'Aoste, renonciation qui a été foi t préjudiciable à lui et à ses descendants. Il se pose cette question sans y répondre. Nous croyons - et c'est l'opinion des historiens - que si Ebal avait gardé la vicomté d'Aoste, les Challant seraient devenus plus tard Souverains de la Vallée. La période d'or de cette Maison, nous fait observer M. le Comte, commence avec Ebal et finit avec la génération d'Antoine. Ebal eut trois fi,ls de sa première femme Louise de Montjovet, fille de Philippe - et sept de la 2.me - Catherine de la Maison de Clermont en Dauphiné. Godefroy II, l'aîné du l.er lit, à cause de ses dissensions avec la marâtre Catherine et aussi par esprit d'aventure, quitta la maison paternelle et se rendit en Lombardie où, par son ardeur belliqueuse et sa valeur guerrière dans les continuelles mêlées en– tre les guelfes et les !{ibelins, il recueillit tant de gloire qu'il vit sa renommée fran chir les limites de la Lombardie et du Piémont et arriver jusqu'à Gênes. Dans •m voyage qu'il y fit, il fut reçu si triomphalement qu'il résolut de s'y établir définitiv ement. Le doge Fieschi non seulement lui confia le commandement des troupes de la république génoise, mais lui accorda la main de sa nièce Béatrix, fille du comte Fieschi et nièce aussi du Pape Innocent IV (Sinib ald Fieschi). Peu après ce mariage, le voilà gouverneur de Gên es. Il remplit si bien ces fonct ions que sa répu– tation d'habile diplomate et administmteur se répandit dans toute l'Italie et lui valut la dignité de Sénateur romain. Mais il mou– rut prématurément à Gênes à 39 ans. Ce fut Aymon, son 3. me fils, qui hérita de l'immense fortune paternelle, comme aussi de celle de l'aïeul et qu'en continua la descendance.