BASA
I06 ACADÉMIE SAINT ANSELME cats, pleins de sentiment et de souffle intérieur, d'un lyrisme chaud et ardent, paré tantôt d'une subtile et mystique mélancolie, tantôt d'une piété fleurie et souriante. La tyrannie de l'espace ne m'a pas permis de citer tous les valdôtains qui se sont distingués dans la culture de la langue maternelle. Je n'ai rien dit par exemple d'un chan. Michel Perret de Cogne, docteur en théologie, dont les sermons rappelaient la dialectique de Bourdaloue ; ni du chan. Georges Carrel, docteur en droit, qui a publié un grand nom– bre d'ouvrages sur l'alpinisme, la flore, la minéralo– gie, le système métrique, sur les stations d'été , etc. ; ni du chan. Marguerettaz Anselme, l'auteur des < Ancùns Hôpi"taux du Val d 'Aoste » ; ni du prof. Oyen Mellé, qui nous a fourni d'intéressantes notices sur les seigneurs Dossan de Signayes et sur la via– bilité de la Vallée d'Aoste; ni du doct. Argentier et tant d'autres, oui, tant d'autres, qui ont fait hon– neur à la langue française par lexcellence de leurs productions littéraires et scientifiques. Faisons en sorte que notre idiome maternel n'encoure pas cette sanglante flétrissure prononcée naguère par un écrivain français contre la langue française qui à Paris se corrompt et se déforme de lamentable façon ; c Elle est abîmée par l'ignorance des journalistes exotiques ! elle est envahie par les barbarismes de toute provenance; elle est submergée par l'argot du théâtre, par l'argot du sport, par l'argot de la finance, par l'argot de la pègre, et
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