BASA

tli ACADÈMIE SAiNT ANSELME D'autres que moi ont émit avec autoirité sur le Du– che': de nos pères, cependant permettez-moi de tirer de I 'immense dossier << Savoie » une feuille qui a trait à nos scientifiques des deux siècles précédents. Elle garde pour ma lecture une saveur pairticulière. C'est qu'en ef– fet, j'aperçofr sur le siège que j'occupe à l'Académie tou· te une lignée de chercheurs, d'une discipline un peu dif· férente de la mienne, qui explorèrent avec soin les Alpes, ten:ain de cho,ix pouir les géologues, botanistes, minéira– logistes, paléontologues. Et chacun d'eux a dû se poser le problème angoissant, - et qui ne manque pas d'ac– compagner l'énoncé trop bienveillant que vous avez bien voulu faire, Monseigneur, de mes modestes réalisations de laboratoire - : Ai-je bien oeuviré? HeUll'eusement le recul de temps apporte sa note favorable puisque clhaque communication témoigne qu'elle ajouta au capital de la Science, fruit d'une permanente épargne. Je dois même ajouter à l'actif de mes prédécesseurs que les secrets amrachés à la nature étaient toujours e·– xaminés avec la conscience que chacun d'eux porte com– me l'Arbre du Paradis terrestre le bien et le mal. Trop de récentes divulgations nous ont prouvé que ce souci n'est plus en cause et ' que les techniciens répandent avec une parfaite inconscience les fruits de moll't. Cette na– vrante aberration nous rappelle qu'à l'origine la S~ience « Sapientia », voulait être aussi la sagesse. L'époque où notre Académie, ressuscitée de la pen– sée de Saint-François de Sales eut pris figuœ, soit dès 1775, fut particulièrement propice à la formule scienti– fique: il s'agit du XVIIIème siècle, et le nom adopté a– lors par la docte assemblée était moins poétique que celui de « F.lorimentane » dont elle pirenait la suite: « So– ciété RoyaDe Economique ». Ainsi baptisée, nous aurions tort de croire qu'elle dé– finissait la pure spéculation des idées, mais ce titire est

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