BASA
ACADÉMIE SAINT ANSELME 113 là pour nous dire que << !'Encyclopédie », ses économis· tes et ses scientifiques, captivaient tous les cerveaux pen– sants. Des écrivains qualifiés ont pu rappeler l'an dernier, mrurqué du jubilé bicentenaire de la parution de « !'En– cyclopédie >> les éclairrs que cette oeuvre jeta dans tous les domaines, les audaces 1révolutionnaires et malheureuse– ment souvent tragiques qui lui sont imputées, mais aussi le sursaut de la science expé!I'imentale contre les doctri– nes d'autorité. Dans le sillage des grands naturalistes firançais: Buf– fon, Cuvier, Geoffroy-Saint-Hilaire, les membres de la (< Société Royale Economique >> encoUiragés par le Roi Victor-Amédée III, à l'esprit très ouvert, manifestent par leull's études que le goût de la recherche s'est emparé des intellectuels. Il ne fera que s'affirmer tout le XIXème siècle. et pour notll'e province le seul énoncé des natura– liste~ de valeur que furent Jean-Louis Bonjean, le Car· dürnl Billiet, Mgr. Rendu, l'Avocat Pilliet, Songeon, Per– rier de la Bathie, et j'en passe, prouve que l'attrait de la Science est grand. Cependant, au ·XIXème siècle, l'am– biance de la Société Royale a changé et son aspeet de défense trnditionnelle de l'entité Savoie se lit entre les lignes du démet qui l'a reconstituée: c'est qu'en effet l'occupation française de la République et de l'Empire n'avait pas annexé ce centre de l'autonomie, et sans pei– ne Victor-Emmanue.I Ier, à la restauration Srurde, put lui redonner vie. En 1827, Chairles-Félix, par lettll'e~pa· tente, reconnaîtra officiellement . la « Société Royale A– cadémique de Savoie», comme en 1848 Charles-Albeirt renforcera les prérrogatives d'une compagnie fidèlement attachée à la croix-bl1anche de sa monll!I'chie. Son appellation nouvelle que je viens de dirre, trans– formée en celle de : · « Académie Royale de Savoie >>, est elle-même éloquente pour la part très girande que vont 8 • Académio
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